La saison NBA vient d'être lancée. C'est l'occasion de présenter rapidement les forces en présence. Qui pour succéder au Thunder d'Oklahoma City ? Eux pardi ! Même si les régicides sont nombreux.
Conférence Est. Une hiérarchie bouleversée par les blessures et le cap salarial.
Lors des playoffs, trois équipes ont perdu pour la saison à venir un joueur majeur : Jayson Tatum pour les Celtics de Boston, Tyrese Haliburton au match 7 des finales perdues par les Pacers d'Indiana et Damian Lillard pour les Bucks de Milwaukee. Conséquence pour les deux premières équipes citées : dégraissage, allègement de la masse salariale (pour éviter les pénalités en cas de dépassement excessif) et saison de transition ou d'attente. Pour les Bucks, on a coupé Lillard et recruté l'ancien pivot des Pacers Miles Turner ; on conserve quelques ambitions avec Giannis Antetokounmpo.
De fait, la hiérarchie a changé. On retrouve toujours les Cavaliers de Cleveland et les New York Knicks ; les deux n'ont pas modifié leur effectif -faute aussi à des contraintes salariales-. Mais les Knicks ont choisi un nouveau coach qui devrait faire tourner un peu plus son effectif. Les deux sont favoris assez logiques et larges pour mener la conférence Est.
Derrière, les prétendants existent : quid des Hawks d'Atlanta, qui a recruté de manière intéressante, du Magic d'Orlando, à la recherche d'une adresse extérieure qui leur manque pour franchir un palier ? Est-ce que les Pistons de Detroit confirmeront leur étonnante saison 2024-2025, où ils ont fini 6e ?
Puis les inconnues : parmi elles les 76ers de Philadelphie, qui compteront sur des All-Stars fragiles et vieillissantes (Embiid et George) mais sur des jeunes intéressants. Les Bucks, nantis d'une paire intérieure terrifiante (Giannis et Turner) mais bien légère aux arrières.
On continue avec des équipes de milieu de tableau, abonnées au play-in. Les Bulls de Chicago ont montré des dispositions intéressantes en fin de saison mais cela reste assez moyen. Le Heat de Miami peut faire des coups mais plafonne et manque de constance. Peut-être les Raptors de Toronto peuvent faire quelque chose.
Puis on poursuit avec les "ceux qui font l'impasse". Soit par défaut comme les Celtics et les Pacers, déjà mentionnés. Sans leur joueur majeur, ils allègent la masse salariale et ne cherchent à pas tout prix la victoire même si on parle du champion NBA 2024 et du finaliste 2025. On ne tanke pas comme ça et les voir réussir des coups ne serait pas une surprise.
Et il y a ceux qui reconstruisent, plus ou ou mal : les Wizards de Washington de nos Français Sarr et Coulibaly sont en bonne voie mais le GPS ne suffit pas : il faut aussi une bonne voiture et un bon pilote. Les Hornets de Charlotte ne donnent pas l'impression d'aller en bon chemin. Enfin les Nets du New Jersey ont fait des choix de draft curieux. Ils en sont eux aussi à la revue d'effectif ; ils espèrent ici ou là un bon coup et faire quelques échanges à la date limite des transferts en février.
Conférence Ouest. Wild wild always West.
Depuis très très longtemps, la conférence ouest est une jungle. Se qualifier pour les playoffs est une lutte, même pour le playin. En sortir des playoffs est un rude combat.
Bien entendu, le Thunder est le favori pour conserver son titre : pas de départ, des joueurs vedettes consolidées par de grosses prolongations. Une identité affirmée. Tout semble aller. Mais attention ! Il faut se renouveler. Le dernier champion à avoir conservé son titre est Golden State en 2018. Garder son bien est plus difficile que le conquérir. Le sport US le confirme année après année (sauf en NHL mais cette année ce sera une autre affaire pour les Panthers de la Floride. NDLR).
Les adversaires principaux sont les Nuggets de Denver : ils ont bien entourés le meilleur joueur du monde, Nikola Jokic. Poste doublé, effectif approfondi, plus de joueurs défenseurs et adroits à 3 points. Les Pépites annoncent la couleur. Les Houston Rockets ont fait aussi un énorme coup : aller chercher Kevin Durant aux Suns. En voilà un qui va marquer des points, surtout dans des moments importants comme en playoffs. Ajoutons aussi les Minnesota Timberwolves, finalistes de conférence en 2024 et 2025.
Après ce premier cercle des prétendants, un deuxième, où jouent des légendes du jeu. Les Lakers de Los Angeles et les Golden State Warriors. Ca paraît bizarre de ne pas les mettre dans le premier cercle mais les stars sont vieillissantes (à l'image de LeBron James qui ratera le début de saison). Il faudra économiser leurs forces en vue des playoffs mais pas trop pour éviter le playin ! Dans cette catégorie, on peut ajouter les Clippers de Los Angeles ; avec en prime, le scandale de l'emploi fictif de Kawhi Leonard pour une société qui a depuis disparu et pour laquelle il n'a jamais fait de promotion. Enquête en cours. Les Clippers pourraient prendre cher s'ils sont déclarés coupables (mais pas trop).
Et puis nous avons d'autres prétendants qu'on placerait derrière : les Mavericks de Dallas où évoluent 3 premiers choix de draft. Et notamment celui de 2025, Cooper Flagg, très attendu comme étant le successeur dans les coeurs de Luka Doncic, échangé dans les circonstances que l'on connaît au début de l'année civile. Puis les Spurs de San Antonio : l'équipe de Victor Wembanyama entame une nouvelle page de son histoire après le retrait de Gregg Popovich. Mais c'est le temps de l'ambition avec une équipe jeune, un alien qui a retrouvé la santé et dont les highlights souligne qu'il peut être encore plus effrayant que la saison dernière. Peut-être dans cette catégorie, on peut inclure les Kings de Sacramento et plus encore hypothétiquement les Pelicans de la Nouvelle-Orléans, si les blessures épargnent les vedettes, à commencer par Zion Williamson -qui ressemble de plus en plus à un semi-échec-. Mais je ne crois plus dans l'ancien joueur de Duke. J'allais même oublier les Memphis Grizzlies, capables du meilleur comme du pire (voir premier tour de playoffs contre le Thunder). Quel visage de la franchise aura-t-on, surtout avec pas mal de blessés au début de saison ?
Quant aux autres... Passons tout de suite sur le Utah Jazz, plus mauvais bilan de la ligue en 2025, et qui fait sa revue des draftés. Plus haut, les Portland Trail Blazers, intéressants mais encore limités en attaque. Les Suns de Phoenix vont essayer d'être une équipe cohérente mais semblent justes.
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