Deuxième semaine du championnat du monde avec 6 autres parties jouées. Voici un résumé des 6 suivantes avant la conclusion des 13e et 14e parties, avec ou pas des prolongations.
7e partie.
Par inversion des coups, les deux joueurs ouvrent par une défense Grünfeld avec le fou en g2. Comme d'habitude, Gukesh sort le premier des grandes lignes et Ding réfléchit 28 minutes pour répondre au 7e coup. Le Chinois semble vraiment en difficulté dans la gestion du temps de réflexion.
La position est équilibrée mais Ding semble jouer pour le gain avec la prise du pion a2. Toutefois, il se retrouve dans une moins bonne position. Mais si Gukesh cherche des positions plus tendues, il n'exploite pas la situation et perd une partie de l'avantage acquis. Les échanges favorisent Ding et après une finale sans histoire, la partie est conclue par la nulle au 72e coup.
3,5-3,5.
8e partie.
Ding joue 1.c4, qui ouvre l'ouverture anglaise. Mais c'est encore Gukesh qui sort une préparation incroyablement profonde. Toutefois, la position est à double tranchante et Ding a ses chances. Cependant, le manque de temps (comme à chaque partie ou presque) du Chinois pénalise son jeu. Le 22e coup n'est pas bon et sa situation se dégrade. Gukesh gagne un pion quelques coups plus tard et on pense qu'il va remporter la partie.
Sauf que... après un 25e coup pas optimal, l'Indien se trompe carrément au 28e. La partie se retourne même si la situation n'est pas totalement claire. Il semble néanmoins que Ding rate une chance. Gukesh insiste encore et les derniers coups sont inutiles. La nulle est signée au 52e coup.
4-4.
9e partie.
Une partie catalane est initiée par Gukesh avec les Blancs. L'ouverture ne donne pas grand-chose pour l'Indien mais le champion du monde arrive toujours à créer du drame avec la gestion de son temps de réflexion. Il arrive cependant à égaliser et la partie continue jusqu'au 54e coup sans que l'équilibre ait été véritablement rompu dans cette partie.
4,5-4,5
10e partie.
Ding nous ressort le système de Londres avec les Blancs et dévie de la 6e partie. La position est équilibrée et les échanges aboutissent à une finale où la meilleure structure de pions n'est pas du tout suffisante pour l'emporter. Il reste à jouer précis et les deux joueurs le font. Ils répètent les coups de sorte que la nulle est conclue au 36e.
5-5.
11e partie.
Gukesh déploie l'ouverture Réti. 1.Cf3 d5 2.c4. Ding joue pour plus d'ambition avec le coup 2...d4 mais le voilà qui réfléchit 38 minutes sur son 4e coup et 22 sur le 5e. Cette fois, le Chinois perd pied dans sa préparation. Pourquoi réfléchir autant ? Il a consommé la moitié de son temps de réflexion en deux coups et très tôt dans la partie ! Le champion du monde se retrouve immédiatement en difficulté dans la gestion du temps. Mais c'est Gukesh qui n'en profite pas sur l'échiquier : il joue trop vite et laisse le Chinois équilibrer la partie. Alors la suite voit les Blancs exercer une pression mais pas si terrible que cela. D'ailleurs Gukesh réfléchit encore plus que Ding sur un coup : 62 minutes. On reste encore à distance de la réflexion de Kasparov contre Karpov (1h25 pour la 2e partie du championnat du monde 1987 au 9e coup).
Mais le facteur temps va jouer encore et encore et s'avérer cette fois fatal. Ding se retrouve avec peu de temps pour atteindre le 40e coup. Alors qu'il avait égalisé et que Gukesh ne jouait pas si bien, Ding joue un mauvais 26e coup avec moins de 10 minutes pour 15 coups à jouer. Et deux coups plus tard, après 27 secondes de réflexion, il joue le terrible 28...Dc8 qui perd immédiatement une pièce. Abandon.
La façon dont Ding gère son match et ses parties a fini par se retourner contre lui. Même s'il reste 3 parties à jouer et deux fois les Blancs, le champion du monde est mené 5-6, sans avoir montré sa capacité à déstabiliser son jeune challenger.
6-5 Gukesh.
12e partie.
Mené pour la première fois du match, Ding est au bord de l'effondrement. Et pourtant, il produit sa meilleure partie. Une ouverture maîtrisée, un ou deux mauvais choix de Gukesh. Le Chinois prend un avantage positionnel et démontre sa supériorité dans l'art de manœuvrer. La gestion du temps de réflexion est moins chaotique d'autant plus que Gukesh a lui aussi ses difficultés. La situation s'aggrave coup après coup.
La position du champion du monde est si bonne que ne pas prendre la qualité n'est pas grave. Il rate même une jolie conclusion tactique. Le Chinois est fragile dans le calcul des variantes mais il conduit la fin de partie avec sûreté. Un petit coup met fin à la partie. Gukesh semble sonné par cette réaction splendide de Ding.
6-6.
Il y a un peu de tension et du suspens.
RépondreSupprimerC'est déjà ça !