Quand l'histoire est en marche. L'actualité des sports collectifs (US et ailleurs)

 

 

 

 

On commence par quoi ?

 

Par l'UBB qui gagne la Bidon Cup. De quoi commencer à sortir de l'image du loser, bien entretenue après la déroute en finale du Patop 14. C'était pas facile contre Northampton mais c'était mérité.

On continue par quoi ?

L'Histoire ne se répète pas mais peut avoir tendance à repasser les plats. Ainsi :

- Deux clubs français étaient en finale de ligue des champions en basket et en football (Monaco et PSG)... comme en 1993.

- Le PSG jouait sa finale à Münich comme en 1993 l'OM et c'était un club milanais aussi.

- Les différences sont venues de la défaite de Monaco contre le Fenerbahçe et de la victoire à l'écart historique contre l'Inter du PSG. Un 5-0 c'est violent et mérité à la fois. Même l'arbitre a eu pitié en n'accordant pas les arrêts de jeu.

- On a aussi oublié qu'en 1993 l'OM Vitrolles avait gagné la Coupe des Coupes au handball. La victoire de l'UBB dans la Bidon Cup remplace. Si on reste au handball, on pourra déplorer la défaite de Metz en ligue des championnes alors qu'elles menaient de 7 buts, contre les joueuses d'Odense.

Et si on tape sur les journaleux ?

Plus obsédés à l'idée d'interroger les gens s'ils soutiennent ou non le PSG, ils ont fini par ne pas parler du match. Et même la Provence et le maire de Marseille y sont allés de leur petit refrain amer. Faut bien exister ! Si on n'aime pas, ne regardez pas un match.

En NBA, ça donne quoi ?

Une finale inédite : le Thunder d'Oklahoma City contre les Indiana Pacers. Meilleure équipe de la saison régulière, le Thunder a confirmé en playoffs : 4-0 contre Memphis, 4-3 contre Denver et 4-1 contre Minnesota. Et voilà une première finale depuis 2012. Anciennement installée à Seattle, la franchise remportera son premier titre puisque l'historique avant son déménagement est resté à Seattle (les Sonics ont gagné en 1978 ou 1979). En 2012, l'équipe emmenée par le trio Durant-Westbrook-Harden avait plié en 6 matchs contre le Heat de Miami du trio Wade-James-Bosh.

En face, les Pacers d'Indiana ont fait tomber avec autorité les Bucks de Milwaukee (4-1), les Cavaliers de Cleveland (4-1) et les Knicks de New York (4-2). Sincèrement, je coryais que leur place de finaliste de conférence l'an passé était circonstanciel. Les Pacers m'ont donné tort et tant mieux pour eux. Ils ont fait un petit séjour à Paris et hop, la machine a emporté tout le monde sur un rythme infernal. Indiana n'avait pas été en finale NBA depuis 2000 : pour sa seule apparition, elle avait perdu 2-4 contre les Lacustres d'O'Neal et Bryant.

Et si on parle des femmes, on peut constater une nette amélioration de l'exposition de la WNBA. L'arrivée de Caitlin Clark, l'an passé, a donné une impulsion très forte et positive. On le voit dans la presse, en particulier sur les sites spécialisées du basket où on peut lire des comptes-rendu des matchs. Le basket féminin est à la pointe de la reconnaissance du sport collectif féminin. 

En NHL, du neuf avec du vieux.

Oui car c'est la même affiche que l'an passé : Edmonton Oilers-Florida Panthers. La différence vient de l'avantage du terrain aux Canadiens. Donc c'est du vieux. Mais comme c'est la première fois depuis 2008 qu'une même affiche se produit deux années de suite en Coupe Stanley, c'est du neuf (à l'époque c'était Pittsburgh Penguins contre Detroit Red Wings) . Si les Panthers ont montré une puissance impressionnante (en gagnant, par exemple, un match 7 à Toronto par 6 à 1 et en écrasant la Caroline 4-1), les Oilers se sont découverts des gardiens de but et qu'ils n'étaient pas que dépendants de la paire McDavid-Draisatl  (19 joueurs ont marqué en playoffs). 

Faisons le point ailleurs.

 En rugby à XV, le Super rugby a achevé la saison régulière. Les Chiefs terminent en tête devant les Crusaders, les Brumbies, les Hurricanes, les Reds et les Blues. Les 3/4 de finale opposeront les Chiefs aux Blues, les Crusaders aux Reds et les Brumbies aux Hurricanes. Les 3 vainqueurs sont qualifiés pour les demi-finale et le battu le mieux classé sera aussi repêché. De facto, les Chiefs sont déjà assurés d'une place en demi-finale.

 En Patop 14, Vannes redescendra même si mathématiquement, l'équipe peut passer devant l'USAP. Les Catalans, pour se sauver sans barrage, devront faire mieux que le Stade Français. Or c'est Toulouse qui se présente et le SF affronte Castres. Toulouse n'a rien à jouer car le Stade est premier de la saison régulière. Par contre, Castres joue une 4e place et un 1/4 de finale à domicile en cas de victoire.

La Papro D2 nous a réservé une finale assez inattendue. Pas pour Grenoble, premier de la SR et qui a écrasé Provence Rugby, mais pour Montauban. En effet, la patrie de Fernand Naudin est allée chercher sa chance de monter en gagnant à Colomiers puis à Brive. Le vainqueur de cette finale monte en Patop 14 et le second jouera l'accession contre le 13e du Patop 14. Montauban a le goût de ces matchs décisifs : l'an passé, l'équipe s'est sauvée par une victoire in-extrémis dans le barrage pour le maintien en Papro D2. 

 A XIII, on parle de quoi ?

Du naufrage des Dragons Catalans : trois défaites consécutives avec 0 points marqués (contre 40, 48 et 34 points encaissés). Le fusible du coach McNamara a sauté mais c'est le système électrique qui est défaillant. L'équipe n'arrive même pas à marquer le moindre point.

En NRL, Penrith vient d'abandonner ce dimanche la dernière place du classement. Mais on parle du quadruple tenant du titre.